Y a pas d’bon Dieu
Jean Anglade, Y a pas d’bon Dieu, Presses de la Cité, 1993.
8 œuvres
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Au cours de cette journée...
Jean Anglade
1993Au cours de cette journée du 18, des milliers de bolcheviques firent leur reddition. — Combien avez-vous de morts ? leur demanda-t-on. — Des…
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Pour le 14 Juillet...
Jean Anglade
1993Pour le 14 Juillet, la brigade donna un concert de trompettes et de tambours, puis organisa une fête dans la cour de l’école primaire, offrant aux…
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Tous les habitants de La Courtine...
Jean Anglade
1993Tous les habitants de La Courtine connaissaient l’existence à Saint-Denis, de l’autre côté de la voie ferrée, entre la Liège et le puy des Salles,…
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Protégée par son uniforme...
Jean Anglade
1993Protégée par son uniforme vert foncé, elle osa sortir dans La Courtine. Se mêler à d’autres troubades. Elle se touchait l’oreille si l’un deux lui…
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Le 18 juin au soir...
Jean Anglade
1993Le 18 juin au soir débarquèrent les premiers éléments du corps expéditionnaire en révolte. Ils appartenaient à la 1re brigade, celle des lettrés. Celle…
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Toute l’année...
Jean Anglade
1993Toute l’année, les régiments affluaient avec leurs chevaux, leurs fourgons, leur artillerie. Les cavaliers résidaient au camp de Grattadour, les…
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L’Hôtel des Trois Marchands...
Jean Anglade
1993L’Hôtel des Trois Marchands, cependant, nageait en pleine prospérité. Chaque fin de semaine, une clientèle assurée occupait les chambres : celle des…
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Chaque année, le 13 mai...
Jean Anglade
1993Chaque année, le 13 mai, ils avaient coutume de se rendre à Saint-Setiers en pèlerinage sur la tombe de saint Sagittaire. Près des sources de la…
L’œuvre et le territoire
Ce roman, qui se veut inspiré de faits historiques, raconte l’histoire de Jeanne, enfant trouvée, recueillie par un curé du plateau de Millevaches, qui devient servante dans un hôtel de Sornac, en Corrèze. Un jour, un coiffeur de La Courtine la demande en mariage, sans que cela suscite son enthousiasme...
Elle se dégagea et le quitta, lui lançant un regard soupçonneux. Elle se demanda s’il ne méditait pas de l’embaucher dans sa boutique, à La Courtine, qui avait mauvaise réputation à cause d’un dicton : Qui va à La Courtine, mal y dîne.
Sans illusions, elle accepte sa proposition et part pour ce vieux petit bourg
. C’est à cette époque que de nombreux soldats russes, échauffés par la Révolution bolchévique dont on craint voir les idéaux prospérer parmi l’armée française, sont éloignés du front et envoyés en Creuse. Le destin de Jeanne rencontre alors celui d’un des meneurs de la mutinerie de la Courtine.
Dans son récit documenté de l’événement, le journaliste Pierre Poitevin évoque cette histoire :
Avec les derniers mutins, leur chef Globa est arrêté par trois lanciers loyalistes, loin du camp, sur la route de Saint-Setiers, alors qu’il tentait de s’enfuir avec quelques autres membres du Soviet. Sous bonne escorte, il est conduit à La Courtine, en passant par Sornac. Il n’opposa pas de résistance. Mais quelle ne fut pas la surprise des personnes présentes de voir dans la petite troupe des prisonniers une femme française. Cette dernière, bien connue à La Courtine, était mariée et son mari combattait sur le front. Dès avant la bataille, elle avait été rejoindre Globa dans le camp et elle partageait sa vie. Lorsque le meneur fut pris, en arrivant à La Courtine, par un chemin dérobé, elle regagna son domicile.