Lettres sur le Limousin
entre 1856 et 1858
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis, Lettres sur le Limousin, Les Ardents Éditeurs, 2013.
7 œuvres
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La nuit était des plus obscures...
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856La nuit était des plus obscures ; la blanche Phœbé reposait encore dans les bras d’Endymion ; en d’autres termes, la lune n’était point levée. [...]…
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Mais ce que je ne saurais passer sous silence...
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856Mais ce que je ne saurais passer sous silence, c’est la découverte en 1765, par M. Darnay, chirurgien à Saint-Yrieix, du kaolin ou terre à porcelaine…
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L’usage des cimetières...
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856L’usage des cimetières (du mot grec coimaô, dormir) n’est pas très ancien. [...] La plupart des auteurs s’accordent à attribuer à cet usage une partie…
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Non loin de nous...
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856Non loin de nous, nous apercevions les montagnes de la Corrèze. Impossible de revenir avant la nuit à Saint-Germain. Saint-Yrieix était trop loin ;…
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Je reviens aux fêtes de Saint-Léonard.
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856Je reviens aux fêtes de Saint-Léonard. Le saint ermite, fondateur de la ville, était, comme vous l’avez vu, en grande vénération dans toute la…
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Seule, la ville de Limoges...
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856Seule, la ville de Limoges, le castrum Lemovicense, est en quelque sorte restée immobile, assistant impassible à cette exubérance de vie, à ces…
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Mais que de sites délicieux...
Henri Alexandre Flour de Saint-Genis
1856Mais que de sites délicieux, que d’ombrages frais, que d’horizons inattendus, que de riants et gracieux paysages, désespoir des peintres depuis…
L’œuvre et le territoire
Lettres sur le Limousin prend la forme d’une succession de soixante-quatre lettres, adressées par M. Durand, prête-nom du narrateur, à son médecin parisien, et publiées dans le quotidien local le Vingt Décembre entre le 28 février 1857 et le 3 novembre 1858.
En 2007, Les Ardents Éditeurs proposent pour la première fois une édition regroupant en un volume l’ensemble de ces lettres restées anonymes. De nouvelles recherches et le fruit du hasard ont pu leur permettre de reconnaître en Henri Alexandre Flour de Saint-Genis, l’auteur de ce texte rare, réédité en 2013.
Ces lettres invitent leur destinataire à la découverte du Limousin, et plus particulièrement de la Haute-Vienne, en s’attachant à en présenter ses beautés naturelles et patrimoniales, son paysage et son histoire, tout en faisant appel à l’économie, l’anthropologie, la statistique...
L’auteur propose à travers cette correspondance un véritable récit de voyage, dans la lignée du Voyage en France d’Arthur Young, mais d’inspiration romantique.
Dans sa première lettre, l’épistolier expose sa démarche : selon les conseils de son médecin, il doit suivre un programme défini, qui consiste à vivre en plein air, faire de l’exercice, voyager, changer de lieux, fatiguer son corps, s’astreindre à un travail intellectuel, et en donner un compte-rendu quotidien à son médecin. L’auteur pose ainsi cette ordonnance médicale comme le prétexte à ses voyages et à la correspondance qui en résulte.
Au gré de ses déplacements, des ses explorations, Henri Alexandre Flour de Saint-Genis propose ainsi un aperçu « statistique » du Limousin, mêlant notamment démographie, géologie, économie et industrie... Il se fait aussi l’écho des hauts faits historiques ou légendaires, revenant ainsi aussi bien sur le sac de Limoges de 1370, comme Élie Berthet dans Le Château de Montbrun (1847) que sur la légende de la fondation de Saint-Léonard-de-Noblat, en donnant une version bien différente du même Élie Berthet dans Saint Léonard – Chlodwig-le-Chevelu... S’ils évoquent les noms fameux dont la gloire peut rejaillir sur le Limousin, rares sont ses références à la littérature évoquant le Limousin ; la référence à Jules Sandeau et à son Docteur Herbeau est ainsi notable.