Les Névroses
Maurice Rollinat, Les Névroses, G. Charpentier, 1883 (disponible sur Gallica).
2 œuvres
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Souvenir de la Creuse
Maurice Rollinat
1883Souvenir de la Creuse Tandis qu’au soleil lourd la campagne d’automne Filait inertement son rêve de stupeur, Nous traversions la brande aride et…
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La Mousse
Maurice Rollinat
1883La Mousse La mousse aime le caillou dur, La tour que la foudre électrise, Le tronc noueux comme un fémur Et le roc qui se gargarise Au torrent du…
L’œuvre et le territoire
Publié pour la première fois chez Charpentier en 1883, Les Névroses est le recueil le plus célèbre de Maurice Rollinat. Nettement plus noir, voire macabre, que ses précédents poèmes, il s’inscrit dans la lignée d’Edgar Poe et Charles Baudelaire dont il mettra d’ailleurs plusieurs poèmes en musique.
Ce recueil, qui reflète bien l’ensemble de la personnalité du poète, est divisé en cinq partie : les âmes, les luxures, les refuges, les spectres, les ténèbres. L’étrangeté et le macabre jouent un rôle capital. Proche du symbolisme, la Nature est alors transfigurée par le poète sous la pression d’un imaginaire de l’étrange. Le diable, la mort, le mal sont des thématiques omniprésentes. La réalité déborde alors de sens par le double recours à l’imaginaire et au nihilisme.