L’Art du bref
Richard Millet, L’Art du bref, éditions Le Promeneur, 2006, p. 25.
Tous les droits d’auteur de cette œuvre sont réservés. Sauf autorisation, toute utilisation de l’œuvre autre que la consultation individuelle et privée est interdite.
Et pourtant, il avait bien quelque chose d’un toqué, à cause de ce métier de photographe qui n’en était pas vraiment un, aux yeux des gens d’Aix, de Merlines et d’Eygurande ; à cause, aussi, de ce qui, pour beaucoup, tenait encore de la sorcellerie ou de l’entourloupe foraine, on ne savait pas très bien, on ne pouvait le prendre entièrement au sérieux, même quand il officiait et qu’on se confiait à l’objectif en crânant un peu, tels ces vélocipédistes endimanchés ou ces conscrits photographiés devant un bistrot de Saint-Étienne-aux-Clos, en costume, chapeau ou casquette plate, cocarde ou fleur à la boutonnière et drapeau tricolore à la main.
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L’œuvre et le territoire
Le romancier Richard Millet s’inspire du destin funeste du photographe ambulant Antoine Coudert (1866-1910) pour dresser un nouvel hymne aux sans-grades des hauts plateaux limousins. À la fois récit réinventant la vie du photographe et essai sur la photographie, cet « art du bref », ce texte nous donne à lire une évocation d’une nouvelle vie parmi les ombres.
Bonus
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© Éditions Gallimard
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